L’entretien de la maçonnerie et des enduits est un point fondamental. Il s’agit en effet de garder une vraie jeunesse à votre maison, sans pour autant lui enlever cette patine qui ajoute à son charme.
Les murs extérieurs sont conçus pour protéger et isoler l’intérieur contre les intempéries et l’humidité. Vous devez éviter les percements, causes d’infiltrations d’eaux de pluie ou de ruissellement. Vous devez également éviter certaines plantes grimpantes, comme le lierre, qui détériorent les enduits et dont les racines risquent de pénétrer dans les joints ou dans le ravalement en le décollant.
Vous devez surveiller l’état et l’aspect des façades, le décollement, l’écaillage ou le cloquage des revêtements, peinture ou enduit, qui sont cause d’infiltrations et vous devrez y remédier.
De même, les joints entre différents éléments de la construction devront être tenus toujours en parfait état, qu’il s’agisse des joints entre éléments maçonnés comme les briques, les plaquages, la pierre, mais aussi les joints entre murs et menuiseries, entre deux bâtiments etc…
Vous devez veiller à ce que le niveau du terrain, au moins en bordure de la maison, soit toujours en dessous de l’arase étanche. En effet, l’eau présente dans le sol, peut remonter par capillarité dans les murs, pénétrer dans les sols, détériorer l’isolation et les plâtres.
Evitez le lavage à haute pression, préférez les produits d’entretien des spécialistes (algicides, fongicides, herbicides et autres anti-mousses) et rincez au jet d’eau. Avant tout, faites preuve de délicatesse. Ne frottez jamais vos murs ! Pour faire disparaitre les mousses, il vous suffit de pulvériser le produit sur les parois à l’aide d’un pulvérisateur.
Dans le cas d’un sol brillant humide, on déterminera, en plaçant une feuille de plastique sur le sol, s’il s’agit de remontées capillaires par le sol ou de condensation. En effet, si la face en contact avec le sol est humide, ce sont des remontées capillaires ; si c’est l’autre face, c’est de la condensation.
Une ventilation insuffisante ou une production excessive de vapeur d’eau peut entraîner des condensations sur les points froids des murs ou des parties mal ventilées (angles des pièces, derrière les meubles) et vous pouvez être à l’origine des dégâts (entrées d’air bouchées, meuble contre les murs, arrêt de la VMC). Laissez quelques centimètres derrière les meubles et mettez la Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) sur son débit maximal quand vous produisez beaucoup de vapeur d’eau (cuisine, linge à sécher, lavage sol, etc…) pour l’évacuer à l’extérieur.
Un contrôle régulier de l'état de la charpente vérifiera qu’il n’y a pas d’humidité ou d’entrée d’eau par infiltration, qu’il n’y a pas d’insectes.
L’humidité est source de prolifération rapide des pourritures, des moisissures, des champignons (mérule), et de parasites divers. Elle peut avoir plusieurs origines, comme l’insuffisance de ventilation des combles consécutif à l’obturation des dispositifs de ventilation de la couverture, une tuile ou une ardoise fêlée qui peuvent laisser passer plusieurs centaines de litres d’eau par an.
La fuite n’est pas systématiquement à l’aplomb de la tache au sol car l’eau peut cheminer le long de la charpente et il est parfois difficile de la localiser. Si ce dépistage est insuffisant, la recherche devra se faire en passant sur le toit. Seul un professionnel doit intervenir sur ce genre de travaux.
Vous ne devez en aucun cas modifier la ventilation prévue par le constructeur et si vous aménagez les combles, n’obturez pas les orifices de ventilation, respectez les règles de l’art comme conserver une lame d’air de 4 cm entre la sous face de couverture ou le film de protection contre la neige poudreuse et l’aménagement réalisé en rampant de toit.
Si vous détectez une odeur de moisi, vérifiez la bonne ventilation des combles, consultez un professionnel.
Les insectes, capricornes, termites, vrillettes, hespérophanes, sirex …, sont les habitants du bois et ses plus grands ennemis. A chacun son menu, la larve du capricorne affectionne les bois résineux secs (sapins, épicéas et l’aubier des pins), les termites, les matériaux cellulosiques (bois et dérivés, papiers, textiles) sachant que leurs besoins en eau sont importants, préfèreront les bois humides en sous-sol ou en étage plutôt que les charpentes de toiture, les petites vrillettes s’attaquant à l’aubier des résineux et à celui des feuillus, parfois au cœur du frêne, du hêtre, du peuplier, les grosses vrillettes au cœur du bois humide déjà champignonné.
Les bois de charpente neuve sont traités insecticide et anticryptogamique. Une charpente conservée en milieu sain sauvegardera les bois pendant de nombreuses années. Au contraire, une charpente en milieu insalubre ou dans une région infestée de termites devra être vérifiée régulièrement et subir un traitement de rappel tous les cinq ans.
Les craquements des charpentes ne sont pas forcément dus à la présence d’insectes mais aux variations dimensionnelles des bois qui sèchent ou prennent l’humidité. Cela provoque des bruits.
Méfiez-vous des démarcheurs peu scrupuleux qui peuvent se présenter chez vous et après visite de votre charpente, vous font signer un devis pour un traitement d’urgence souvent aussi inutile qu’inefficace.